Python, PHP, JavaScript sont les langages les plus courants dans le milieu de la programmation. Pourtant, la liste des langages informatiques est très longue. Si longue que certains langages de programmation passent inaperçus. Découvrons les langages de programmation les moins connus.
APL
APL (A Programming Language) est un langage créé en 1962, qui utilise une notation mathématique unique avec de nombreux symboles spéciaux. Très concis, il permet d’exprimer des algorithmes complexes en une seule ligne. Optimisé pour le traitement de tableaux, APL était révolutionnaire pour les calculs mathématiques et statistiques à son époque. Cependant, sa courbe d’apprentissage abrupte et son écosystème limité ont restreint son adoption. APL conserve des utilisateurs dans le milieu financier notamment.
Erlang
Erlang est un langage de programmation conçu par Ericsson dans les années 80 pour des applications télécoms hautement distribuées et tolérantes aux pannes. Il intègre des fonctionnalités uniques de scalabilité et de haute disponibilité grâce à un modèle d’acteurs et un GC performant. Erlang reste peu connu en dehors des systèmes distribués à haute fiabilité comme les switchs télécoms. Sa syntaxe proche de Prolog le rend déroutante pour les développeurs classiques.
Haskell
Haskell est un langage de programmation fonctionnel pur, basé sur le lambda-calcul et la théorie des types. Très académique, Haskell favorise l’immutabilité, la modularité et l’abstraction. Son typage statique fort en fait un outil intéressant pour construire des programmes très robustes. Cependant, la complexité conceptuelle d’Haskell limite son adoption dans l’industrie logicielle dominée par l’impératif. Il reste cantonné à une communauté de passionnés.
R
R est un langage open-source dédié aux statistiques, à l’analyse de données et au machine learning. Créé à l’université de Auckland dans les années 90, R propose un vaste écosystème de librairies statistiques efficaces. Très populaire en sciences des données, R reste peu connu des développeurs classiques. Sa syntaxe atypique inspirée de S le rend déroutant. R est surtout utilisé par des data scientists.
Smalltalk
Smalltalk est un langage orienté-objet qui a influencé Java ou Ruby, mais qui est resté confiné à des niches industrielles. Développé dans les années 70 chez Xerox PARC, Smalltalk proposait déjà à l’époque des concepts comme la réflexion, la programmation visuelle ou les UI graphiques. Cependant sa virtualisation excessive l’a marginalisé face à des langages compilés plus performants. Smalltalk survit dans des frameworks financiers notamment.
OCaml
OCaml est un langage de programmation fonctionnel compilé issu du milieu universitaire français. OCaml combine programmation fonctionnelle et programmation impérative de manière élégante. Son typage statique et son modèle d’exécution performant en font un outil puissant. Mais OCaml n’a jamais percer en dehors de quelques niches en recherche ou finance. Peu d’offres d’emploi, documentation limitée.
Scratch
Scratch est un langage de programmation graphique développé par le MIT pour initier les enfants à l’info. Dans Scratch, on assemble des blocs de code comme des Lego pour créer des animations et mini-jeux. Très pédagogique, Scratch permet de découvrir la programmation de manière ludique. Mais ce langage simpliste ne peut évidemment pas rivaliser avec des langages professionnels.
Malbolge
Malbolge est considéré comme le langage de programmation le plus difficile à utiliser. Créé en 1998 par Ben Olmstead, Malbolge a été conçu comme un défi théorique avec une syntaxe cryptique et aléatoire. Les instructions y sont volontairement obscures, certains effets sont non déterministes. Malbolge est davantage un casse-tête pour experts qu’un outil pratique. Seuls quelques programmes d’essai très basiques ont été créés.
